Le week-end passé, j’ai eu l’opportunité de me balader dans plusieurs arrondissements de Paris. Quelle n’a pas été ma déception de voir que les infrastructures pour vélos sont encore insuffisantes. Surtout, à quelques mois des JO. Un reportage BFM TV avait déjà mis en lumière cette insuffisance il y a un an…
Samedi 20 Janvier 2024
Il est 8 h en ce samedi de Janvier et je m’apprête avec ma famille et quelques amis à explorer la capitale comme nous le faisons environ tous les 2/3 ans. Après 2 années passées au Danemark, priorité est ainsi donnée aux symboles de la capitale française. En effet, notre filleule visite Paris pour la première fois. Nous quittons donc, de bonne heure, notre hôtel situé entre Pigalle et Montmartre en direction du Musée Grévin, notre première visite. Pendant ces premiers kilomètres à flâner, je dresse les premier constats sur les infrastructures vélos à Paris :
- Moins de cyclistes que ce que j’avais anticipé. C’est le week-end, est-ce l’explication ?
- Plus de 50% des cyclistes rencontrés sont les utilisateurs de vélib
- côté racks à vélos, je relève uniquement un seul modèle offrant certes quelques avantages mais aussi beaucoup d’inconvénients
Les avantages de ce rack à vélos :
- Le design minimaliste et novateur le rendant visuellement attrayant
- Une solidité apparente (épaisseur du tube, peinture foncée)
- La possibilité offerte de ranger un vélo de chaque côté dans les deux sens
- La possibilités d’attacher le cadre réduisant le risque de vol ou dégradation
Ses inconvénients :
- Une empreinte au sol peu optimisée en comparaison de nombreux autres modèles
- Une distance entre vélos large n’optimisant pas la capacité d’accueil
- Un positionnement à 90 degrés sur le trottoir entravant le passage des piétons
- Enfin, il semble pas que le scellage des pieds soit certifié Ferradix, cad respectueux de l’environnement (80% de béton en moins).
Après un belle heure et demie passé au Musée Grévin, décision est prise de continuer en métro (Trocadéro) puis à pied vers le symbole de Paris, la Tour Eiffel. Le constat est malheureusement le même. Les infrastructures permettant d’offrir les meilleures conditions aux touristes à deux roues sont manquantes. Il est ainsi fréquent de voir les nombreux utilisateurs de vélos de la Capitale harnacher leurs montures aux autres éléments du paysage urbain parisien, poubelles, réverbères, grilles…
Nous décidons ensuite de remonter l’avenue Marceau direction l’Arc de Triomphe et le scénario se répète inlassablement. Nous décidons de nous arrêter dans la nouvelle sandwicherie la plus cool de Paris, Délit. Si vous y passez, arrêtez-vous y, c’est un pur moment de plaisir gustatif. Le personnel est d’une gentillesse incroyable et le service au top. Petit clin d’oeil, un petit stop trottoir BeVelo serait super bienvenu pour les clients cyclistes…
Nous finissons la journée par la remontée de Champs Elysées et du Jardin des Tuileries pour nous arrêter pour quelques photos au Musée du Louvre. Les racks à vélos restent plutôt rares, comme si une loi les interdisait. Pièce de théâtre au Café de la Gare et bonne brasserie parisienne dans les alentours achèvent cette journée magique dans la plus belle ville du monde.
Dimanche 21 Janvier
Les jambes sont lourdes et le programme du lendemain est bien plus léger: Montmartre, Musée d’Orsay et aperçu du statut des travaux de grande ampleur à Notre Dame.
La montée vers Montmartre et sa célèbre Basilique permet de confirmer qu’un deuxième design de rack à vélos existe à Paris, un système d’arceaux en parallèle fixés solidement au sol.
Les avantages de ce rack à vélos
- La possibilité offerte, au de l’espace entre les arceaux, d’accueillir également les motos et scooters
- Un design dans l’esprit de l’autre rack à vélos (même tube, même couleur)
Mais les inconvénients sont nombreux
- une grande empreinte au sol pour une faible capacité d’accueil
- une difficulté, vue la structure simple, à positionner un vélos de chaque côté
- une solidité d’ancrage limitée confirmée par les retouches béton observées
- La non utilisation du standard Ferradix plus respectueux de l’environnement
Après un petit déjeuner bien mérité sur la place du Tertre et la descente des nombreuses marches menant à la Basilique, nous prenons le métro direction Solférino et marchons le long des quais de Seine pour arriver à l’objectif final du séjour, Notre Dame. Les touristes sont nombreux à déambuler autour de la célèbre cathédrale curieux de suivre l’évolution des travaux. Cette dernière étape confirme une fois encore le manque criant d’infrastructures pour les touristes à bicyclette obligés d’utiliser le moindre mètre de paysage urbain pour y poser et fixer leur vélo !
Comme mentionné dans plusieurs de nos articles précédents, Copenhague a été une véritable révélation pour nous et à l’origine de BeVelo. tout y est fait pour mettre les cyclistes dans les meilleures conditions ! Il est clair que la France et Paris ont encore énormément de retard à rattraper. Il est ainsi à espérer que le plan d’investissement 2023-2027 de 2 milliards permette à la France d’accueillir non seulement la plus grande course cycliste professionnelle au monde mais aussi tous les cyclistes du monde entier avec des infrastructures adaptées dont des racks à vélos nombreux et optimisés.